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Les premières approches des laboratoires vivants – aussi nommés Living Lab – visaient le développement de méthodes et de solutions technologiques à des problématiques complexes issues du terrain, et l’initiative du ENoLL est alors reconnue par plusieurs comme fondatrice de la conceptualisation du laboratoire vivant.

Si l’orientation première s’avère de collaborer avec les usagers, la notion se diversifie depuis les dernières années et l’on retrouve des laboratoires vivants dans de multiples lieux et contextes, avec différents objectifs d’innovation, pouvant être de nature technique à sociale.

Parce qu’il s’agit d’un concept encore relativement récent, il n’existe pas de véritable consensus entre les diverses définitions disponibles du laboratoire vivant. Toutefois, plusieurs caractéristiques similaires et récurrentes permettent de distinguer le laboratoire vivant des autres approches. Voici cinq éléments-clés au coeur de telles initiatives :

  • Un processus de co-création impliquant une collaboration intersectorielle;
  • Des citoyens-usagers sont engagés au cœur de la démarche;
  • Cette démarche s’effectue dans un système ouvert;
  • Le contexte de vie réelle est privilégié;
  • L’objectif poursuivi est le développement de solutions innovantes à des problématiques complexes.

Pour résumer, comme imagé ci-dessous, la recherche cocréative en laboratoire vivant, c’est développer des solutions innovantes face à des problématiques complexes en profitant des interactions d’acteurs de divers secteurs, à travers un système ouvert et en contexte de vie réelle, avec l’implication des usagers, toujours au coeur de la démarche.



Une approche aux multiples avantages

Parmi la diversité d’acteurs investis dans l’intersectorialité propre aux laboratoires vivants, nous constatons néanmoins quatre types d’acteurs présents dans un majorité des projets : les citoyens-usagers, la recherche, le secteur privé et le secteur public.

Reconnus pour les nombreux avantages qui les caractérisent, les laboratoires vivants opèrent un processus d’innovation ouverte porté par les usagers, ce qui permet :

  • une augmentation de l’efficacité de la démarche d’innovation par la réduction des cycles développement,
  • une diminution des risques encourus dans le processus de co-création,
  • une meilleure appropriation des solutions développées par les citoyens-usagers pour répondre à leurs besoins,
  • une connexion plus étroite et riche avec les citoyens-usagers qui nourrira le processus de cocréation dans la globalité.

Mais aussi diverses retombées positives pour chaque groupe d’acteurs engagés dans le projet.


Sources

Bergvall-Kareborn, B., & Stahlbrost, A. (2009). Living Lab: an open and citizen-centric approach for innovation. International Journal of Innovation and Regional Development1(4), 356-370.

Dubé, P., Sarrailh, J., Billebaud, C., Grillet, C., Zingraff, V. & Kostecki., I. (2014). Le Livre Blanc des Living Labs, Montréal, Québec : UMVELT

Eskelinen, L., Garcia Robles, A., Lindy, I., Marsh, J. & Muente-Kunigami, A., (2015). Citizen-Driven Inovation – A Guidebook for City Mayors and Public Administrators.World Bank and ENoLL.

Picard, R., Poilpot, L., Benoit, A. M., Charrat, B., Comtet, G., Pallot, M., … & Vial, A. (2011) Pertinence et valeur du concept de «Laboratoire vivant » (Living Lab) en santé et autonomie. Rapport CGEIET.

Schuurman, D. (2015). « Bridging the gap between Open and User Innovation? Exploring the value of Living Labs as means to structure user contribution and manage distributed innovation ». Dissertation at Ghent University and Vrije Universiteit Brussel (VUB).